Le chemin d'Arles, également appelé via Tolosana (ou voie toulousaine), a toujours été une voie de grand passage. Au Moyen Âge, les jacquets italiens et provençaux y croisaient les « roumieux », venus de la péninsule Ibérique pour se rendre sur le tombeau de saint Pierre en empruntant la voie domitienne.
Aujourd'hui, le pèlerin a le choix entre plusieurs routes. L'itinéraire décrit ici suit le balisage du GR 653, qui débute à Arles et, contrairement aux trois autres grandes voies françaises, ne franchit pas les Pyrénées à Roncevaux mais au col du Somport.
Moins fréquenté que celui du Puy-en-Velay (461 pèlerins ayant emprunté cette voie ou sa variante du Piémont ont été recensés à Saint-Jean-Pied-de-Port en 2009), il constitue une alternative intéressante à celui-ci. En effet, il traverse des lieux remarquables, parmi lesquels : Arles, Saint-Gilles-du-Gard, Montpellier, Saint-Guilhem-le-Désert, Castres, Toulouse, L'Isle-Jourdain, Auch, Saint-Christaud, Morlaàs, Lacommande, Oloron-Sainte-Marie, Eysus, Sarrance, Bedous, Borce ...
Les régions parcourues, de la Provence ensoleillée aux vertes Pyrénées, offrent également une riche diversité de reliefs, de paysage et de climats : plaines languedociennes, forêts gersoises, collines gasconnes, piémont des Pyrénées,
vallée d'Aspe .
Il faut cependant savoir que ce chemin présente des dénivelés importants, avant même le franchissement des Pyrénées. Le marcheur devra s'y préparer et posséder une condition physique suffisamment bonne pour aborder au mieux cette voie.
La principale variante de la voie d'Arles est la voie du Piémont pyrénéen. Cette alternative, qui propose plusieurs itinéraires, est décrite dans la rubrique les autres voies, car son développement est tel qu'elle constitue à présent une voie secondaire à part entière. On l'appelle même « la cinquième grande voie ».
Les pèlerins venant d'Italie et d'Europe centrale rejoignent Arles pour s'engager sur l'itinéraire le plus méridional et rejoindre le Camino Françès à Puente la Reina.